ANNEE 2003


ASSEMBLEE GENERALE

RAPPORT MORAL

Cher(e) ami(e),

 

            J’ai éprouvé le besoin de rédiger un rapport moral car nous arrivons au terme de douze années de fonctionnement et le nombre de nos adhérents est en constante augmentation. De ce fait, un certain nombre de comportements, voire de petits « événements», qui entachent la vie courante de notre aimable société, se produisent de temps à autre - heureusement rarement.

Je dois dire que pour la très grande majorité d’entre nous, nous nous sentons bien au sein de la S.A.S. et que nous y venons avec joie. Nous aimons tous nous rencontrer et vivre de bons moments ensemble. Que cela continue !

Permettez-moi cependant ces quelques rappels et que ceux qui ne se sentent pas concernés me pardonnent. D’autre part que ceux qui veulent en savoir plus me contactent. J’avoue que je ne vous écris pas ces lignes de gaieté de coeur. Mais tant que vous me garderez à la tête de la S.A.S., je ferais tout mon possible pour qu’elle reste une grande famille très conviviale, où il fait bon vivre entre amis.

 

            Premièrement, je voudrais rappeler à tous que toutes celles et tous ceux qui oeuvrent, ou qui ont oeuvré depuis décembre 1991, au bon fonctionnement de notre association sont des bénévoles : aucune rémunération que du bénévolat d’amis très dévoués. Aussi je les en remercie chaleureusement au nom de tous :

Merci à Bernard PACCOT et à toute son équipe pour l’énorme travail entrepris dans le cadre des « Vendredis de Malaz ». Merci à Juliette CHATEL pour son travail de secrétariat efficace. Merci à Colette GAILLET trésorière attentive. Merci à Bernard PRETRE et à Claude CHATELAIN pour l’annuaire et pour Septembre à Clermont. Merci à  Ornella VENTURINI et Marcel GADDEN pour animer avec conviction le « Cercle des Poètes Retrouvés ». Merci à Elisabeth CHARMOT présidente du jury de la Plume de l’Espoir. Merci à Françoise BLANCHARD présidente du jury du concours du Jeune auteur savoyard. Merci à Léo GANTELET, prince des poètes toujours disponible, à Gilbert JOND vice-président grand sommelier, à Gérard CHATEL grand maître de l’informatique. Merci à toutes celles et à tous ceux qui ponctuellement ont oeuvré cette dernière année pour la grande réussite de la S.A.S.

(J’en profite également pour remercier ici tous ceux qui nous aident : la Municipalité de Seynod et son maire, Françoise Camusso, ainsi que tout le personnel de la bibliothèque pour l’aide financière et le bénévolat apporté, le Conseil général de Haute-Savoie, Annie Marriaux, Alain Veyret pour leur soutien tant financier que matériel et madame Giannini et la Société S.T. Dupont, mécène assidu des Plumes.)

            Mais au delà des remerciements, tous ces amis ont droit à notre respect et à notre aide. Lorsque la S.A.S. organise une manifestation quelconque, tout le monde est concerné et il vaut mieux éviter d’arriver pour se mettre les pieds sous la table et en plus de rouspéter, comme je l’ai vu cette année. Participez au maximum aux journées du livre, aux journées de poésies, à notre nouveauté « Au coin du livre » en janvier, aux Vendredis, aux assemblées, à la rédaction de « Point à la ligne » n°3, à la mise à jour de l’annuaire etc.

           

            Deuxièmement, le travail des bénévoles est assez usant et prenant pour que sans cela ils subissent les foudres de certains, que l’on ne voit que rarement participer au travail de la société. Cette remarque de ma part, dite sans animosité aucune, vient à la suite d’une « minipolémique » rencontrée le printemps dernier. Je ne répondrais pas sur le fond - cela a été fait dans le compte-rendu du C.A. de juin - mais uniquement sur la forme. Personnellement, je suis disponible à tout instant - et Dieu sait le temps que je passe en courriers et en téléphone pour la S.A.S. -  et lorsque je réponds clairement et téléphoniquement à des demandes d’explications, il est inutile ensuite d’expédier des courriers aux quatre vents. Ces courriers qui ne font qu’envenimer les choses et répandre une atmosphère délétère que personne ne souhaite. En tout cas, je n’ai pas créé la S.A.S. pour recevoir de tels courriers. Soyons plus conviviaux et parlons-nous ! Je suis toujours à la disposition de tous à tout instant.

 

            Troisièmement, personne n’est obligé d’adhérer à la S.A.S. Il n’y a aucune obligation à cela, aussi lorsque l’on a décidé d’être membre, on évite de dénigrer la société, de faire des remarques désobligeantes sur son dos ou sur ses sociétaires, surtout sur les bénévoles, qui n’en peuvent mais... Si l’on utilise la S.A.S. pour sa promotion, on « renvoie l’ascenseur ». Merci pour Elle !

 

            Quatrièmement, notre société est une grande famille qui ne peut vivre qu’avec la volonté de ses membres. Participons à la vie de la S.A.S. en achetant par exemple des livres « Traces » ou des C.D. que nous avons édités pour nous tous. Trouvez-vous normal qu’il en reste encore ? Participons en achetant également des sachets portant notre logo pour nous promouvoir, ou en étant tous volontaires pour la moindre manifestation que nous organisons, ou bien encore en signalant notre appartenance à la S.A.S., sur la quatrième de couverture de nos ouvrages, dans nos interview radio, télé ou presse écrite etc... Plus vous ferez parler de la S.A.S., mieux elle se portera et nous tous avec.

           

            Enfin, je rappelle que les conseils d’administration - au nombre de 5 ou 6 par an en moyenne - sont ouverts à tous, que vous pouvez toujours demander à faire partie du jury de la Plume de l’espoir ou du jury du Jeune auteur savoyard, que vous aiderez les bénévoles en répondant aux courriers, en vous inscrivant à temps, en donnant toutes vos nouveautés pour l’annuaire ainsi que pour « Point à la ligne » n°3 que nous allons tenter de publier ce prochain printemps.

 

            Voilà, pardonnez-moi ce « coup de gueule ». Pour moi, tous les petits incidents sont clos et que vive notre Société des Auteurs Savoyards. Merci à tous et je vous souhaite de nombreuses pages d’écriture et une grande réussite.

 Chartreuse de Pomier, 28 septembre 2003

 Michel GERMAIN

Président de la S.A.S.



DISCOURS DE CLERMONT (septembre)


Nous voici donc à nouveau réunis en cette magnifique bâtisse de Clermont pour cette quatorzième édition de la journée du Patrimoine savoyard. Qu’il me soit permis avant toute chose de remercier toutes celles et tous ceux, tant de l’association Renaissance que du Conseil général de Haute-Savoie qui, toujours aussi dévoués, ont si bien oeuvrer pour que cette journée soit une parfaite réussite. Elle le sera. Merci à tous.

            Fidèle à ma promesse de l’an passé, je poursuis donc avec vous aujourd’hui mon oeuvre pédagogique et ainsi après les lettres A et B, voici la lettre C, C comme Clermont, bien sûr !

 

            Je ne vais point ici cabaler et je ne vous ferais pas davantage un cabrion, car je ne sais pas plus cacaber que cacarder. Ce matin donc, comme à l’habitude j’ai pris quelques cachets cacodylates, afin de ne pas devenir cacochyme et de ne pas être atteint de cachexie et ceci n’est ni un cacolet, ni une cacologie.

            Voici donc une lettre cadméenne que vient de me faire parvenir mon ami Cadmos de Chaldée, lui même ami particulier de  Cadmus, citoyen de Caeré sur le Coelius. Dans ce courrier, il m’informe que son calambac ou calambouc est atteint de cadranure et non de cadrature, plein de cadrats et non de cadratins et que le crétin s’obstine à cagnarder et à être plein de cagoterie. Mon ami se désole, car ses cayeux ne rempliront point les caïques de Chalcédoine (pas calcédoine) et ses calames calcéolaires sont hors d’usage. Il en est tant triste qu’il me fallait l’aider sans caqueter.

            Vu qu’il ne pouvait se procurer des carabides, je lui recommandais de trouver un calycanthe ou un calebassier calédonien de Calédonie, mais surtout pas de Carinthie, à double calicule, de bon calibrement et sans calus, de le planter, carème-prenant, dans de la caliche du Chili, le tout à proximité de son calambac devenu callimorphe et d’éloigner, autant que faire se peut, les callitriches, les calmarets et autres caméléopards. Je lui ai également recommandé de bien faire surveiller par une canéphore, à l’aide d’un campylomètre, le campylotrope et surtout d’éviter qu’il devienne cancroïde, ce qui le ferait caner ! Et ce n’est pas une chaise...

Si tout va bien et que la canotille est brillante, je lui ai écris de prendre, dans un premier temps, une canthare pleine de cantharides non caponnes et de faire pousser une cantilène ou une canzone par une caouane sachant capeler, c’est à dire non point chanter à capella mais bien sachant faire les boucles de haubans. Ensuite, il faut piler des capparidés avec des cynips, des carassins et des caperons juteux afin d’activer la caprification du calambac et du calebassier.  Mais je vous ennuye avec mes calembredaines.

            Laissez moi cependant vous parler de la dernière carrick cartello en carmeline caropolitaine, carminée à la carnallite à moins que ce ne soit à la carnotite que je viens de me payer dérechef ainsi que du casquin cati en cascarille de Caserte offert à mon épouse par Castelion de Castelnaudary, un ami de Calvin qui n’est point castelroussin ni castrogontérien, mais cela n’est qu’une catachrèse catabolistique et qu’une cavatine cataleptique.

            Mais à bien vous regarder, un peu cadavérique, il me semble que vous devinez en moi un catoblépas alors qu’il n’y là qu’un catoptrique sans cautèle ni cavicornes.

            Ne voulant point dépasser les mots commençant par Ca et en garder sous le casoar, j’arrête de cailleter et de carcailler, car je ne suis pas davantage camadule que calybite. Si vous le voulez bien, je vous convie aux ciboires et aux calices de l’amitié sans caryopse cependant.

            Merci et merveilleuse journée à tous en ce château de Clermont.

Michel Germain